Ange Mastaki est jeune reporter de Bukavu, province du Sud-Kivu.

Je vais vous expliquer ce que c’est le « massage ». A Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, lorsqu’on parle « massage », ce n’est pas vraiment ce que vous pensez. Mais c’est à cause du « massage » que les chauffeurs des transports en commun ont fait grève. Ils ne pas sortis sur les routes. La situation a affecté la vie des enfants et d’autres élèves à Bukavu.

 

Les conducteurs des bus, des taxis et les motocyclistes n’ont pas travaillé ce mardi 9 avril à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Ils ont lancé un mouvement de grève pour protester contre les tracasseries des policiers de la circulation routière.

Selon quelques conducteurs de Bukavu, certains agents de l’ordre abusent de leur pouvoir.

Depuis un moment, les agents de l’ordre sont un peu partout sur les routes de la ville de Bukavu pour contrôler des documents des véhicules. Ils veulent savoir si chaque conducteur est en ordre avec ses papiers de transport.

Un conducteur qui n’avait pas ses documents était conduit au poste de police. Les chauffeurs devaient se procurer les documents exigés ou bien garder son véhicule à la maison. Il y avait aussi le contrôle sur le respect du code de la route et le respect des mesures de sécurité, notamment le port de la ceinture de sécurité, avoir un extincteur, etc.

 

D’autres conducteurs se sont plaints que certains agents cherchaient à tout prix à leur trouver une infraction. Lorsque les véhicules de transport en commun sont rares sur les routes, le prix des courses augmente. Alors, les conducteurs se sont fatigués de voir que, même lorsqu’ils ont les différents documents, on leur demande toujours de payer une amende communément appelée « massage ».

 

Le massage affecte la vie des élèves

Alors le prix du « massage » dépend de l’humeur de l’agent de l’ordre. S’il est de mauvaise humeur, il peut demander beaucoup de « massage ». Pour moi, ce « massage » est une forme de corruption et viole le droit de ceux qui ont leurs documents en ordre qu’on arrête malgré tout.

 

Privés de leurs droits, les conducteurs des transports en commun sont allés en grève pour exprimer leur mécontentement face à l’abus du pouvoir des agents de l’ordre. Une journée sans transport à Bukavu a aussi affecté les élèves qui n’’ont pas pu aller en classe. Comment vont-ils faire récupérer les leçons qu’ils ont manquées ? Les agents de l’ordre et les conducteurs n’ont pas pensé aux répercussions de leurs actes sur la vie des élèves et d’autres enfants.

Les personnes ont le droit de circuler librement. Et cette liberté de circuler est aussi un droit de l’enfant.

Merci d’y penser avant de tracasser les conducteurs. Aux conducteurs, je leur demande de penser à comment leur décision affecte la vie et la scolarité des élèves.