Ancien Enfant Reporter, Jospin Benekire est aujourd'hui Volontaire des Nations Unies de l'UNICEF à Goma et encadreur des Enfants Reporter. Il est passionné par la photographie et la vidéo.

En écoutant les informations ce matin, j’ai appris qu’un cas d’Ebola a été détecté. Je me suis empressé de contacter mon ami Sam qui réside à Beni, car je me souviens bien des ravages de la première épidémie. Son passage avait fait beaucoup de morts.

 

 

 

Sam a appris ce nouveau cas d’Ebola par un communiqué du ministère de la santé. Et il n’a pas eu peur. Il explique : « Au début, vu tout ce qui s’est passé lors de la première épidémie, la première chose qui vient à l’esprit est que c’est encore un calvaire. Mais étant informé, je comprends que c’est normal qu’une épidémie arrive dans la région. Toutefois, je n’ai pas peur car on sait déjà comment étouffer la maladie ».

Mais moi personnellement, n’étant pas à Beni, j’ai peur, vu les expériences passées. Je crains surtout que les gens ne soient pas prudents. Et puis avec le temps, je reste convaincu que certaines personnes ont oublié les mesures barrières contre Ebola.

Sam m’a rassuré que la population est encore calme. Mais il serait important de tenir compte des mesures barrières, notamment « se laver les mains régulièrement et éviter de se serrer la main ».

 

 

Au-delà des deux principales mesures que Sam m’a rappelées, il pense aussi qu’il est important dans cette riposte que le gouvernement congolais puisse aussi associer les enfants. Il m’explique comment les enfants peuvent intervenir dans cette riposte. Pour lui,  la voix des enfants et des structures qui les encadre porte, et peut rapidement amener à une prise de conscience des adultes par rapport au danger.

 

Convaincu par la proposition de Sam d’impliquer les enfants, je recommande que le ministère de la santé développe des points de lavage de mains à l’entrée des marchés, des églises, des hôpitaux et de tous les lieux publics, pour éviter que cette vague d’Ebola ne fasse des ravages.

 

Nous avons vaincu Ebola, nous pouvons encore le vaincre en appliquant les mesures sanitaires nécessaires.