Ancienne Enfant Reporter de Kinshasa, Eunice a représenté à plusieurs reprises les enfants de la RDC et de l’Afrique Centrale lors de conférences internationales.

Bonjour, je m’appelle Eunice, j’ai treize ans. Je suis en seconde et j’aimerais faire des études pour être femme d’affaires. Cela fera bientôt deux ans que je suis enfant reporter de Kinshasa.

Pendant ces deux ans, j’ai pu apprendre à mieux connaitre mes droits et participer à beaucoup d’activités auxquelles j’ai pu donner mon avis.

Par des plaidoyers, nous les enfants reporters nous avons pu avoir un espace à la télé nationale, pour enfin s’adresser directement aux enfants et aussi atteindre certaines autorités pouvant changer des situations malheureuses de l’enfant congolais.

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Sur le plateau de la « Voix de l’enfant » de la RTNC © UNICEFRDC/Majourel/2014

Par exemple, je me rappelle lorsqu’on a fait une émission de La Voix de l’Enfant sur les frais scolaires, qui étaient trop élevés. Nous avons fait savoir au Ministre de l’Education que cela nous dérangeait, en mettant en lien avec l’article 28 de la Convention des Droits de l’Enfant, sur le droit à l’éducation. Après ça, les frais ont été réduits dans les écoles les plus fréquentées de Lubumbashi et Kinshasa. C’était une victoire, juste avant la rentrée !

J’aimerai vous parler du fait que nous avons droit à la liberté d’expression. En tant qu’enfant, nous avons des points de vue différents dans différents domaines, et nous nous devons de les faire connaitre. Nous avons tous des rêves et des talents, que nous devons explorer.

Eunice, enfant reporter de la RDC, représentant les enfants d'afrique centrale

Eunice a représenté les enfants d’Afrique centrale au 3ème Forum Panafricain sur l’enfant d’Addis Abeba en 2012

Par exemple, mon père a toujours rêvé que je sois pilote d’avion. Mais moi, mon rêve est d’être une grande femme d’affaire, connue dans le monde entier. Pendant la formation d’enfant reporter, j’ai appris mes droits, en tant qu’enfant, et particulièrement mon droit à la liberté d’expression. Grâce à la connaissance de ce droit, j’ai enfin pu dire réellement à mon père ce que je voulais faire de ma vie, et mon père a fini par l’accepter.

Vous n’avez peut-être pas cette chance d’être enfant reporter, mais vous avez le droit à la liberté d’expression, et cela par tous les moyens possibles, que ce soit par la parole, la musique, la danse…

Maintenant que Po na Bana existe aussi en anglais, nous avons la chance de pouvoir partager nos opinions avec beaucoup plus de monde! Il faut saisir cette chance.

Exprime tes pensées, exprime ton talent, exprime toi !