Dieu Merci Tambwe, 15 ans, est enfant reporter de Kipushi.

Je m’appelle Dieu Merci Tambwe, enfant reporter de Kipushi. J’ai 15 ans.  Le 16 juin, c’est la journée de l’enfant africain. Une journée consacrée à la reconnaissance des droits des enfants. 

Le thème choisit cette année est : ensemble pour des actions urgentes en faveur des enfants de la rue.  À Kipushi, nous avons sensibilisé les chefs des quartiers, les chefs des  rues,  les parents ainsi que d’autres enfants sur la présence des enfants dans les rues de Kipushi

 

La place des enfants c’est dans la famille

 

La plupart des enfants qu’on rencontre dans les rues de Kipushi sont des mineurs. Ils vivent dans la rue et ne sont plus dans leurs familles. 

Ils sont souvent proches des décharges publiques et ne vont plus à l’école. Et pourtant, ces enfants peuvent bien rentrer chez eux. « On a remarqué qu’il y a  beaucoup d’enfants dans les rues ces derniers temps. Chose qu’il n’y avait pas avant. Il est donc important pour nous de pouvoir venir sensibiliser les enfants, les chefs des quartiers, et d’autres autorités sur l’importance de sortir ces enfants de la rue. En fait, la rue est un endroit dangereux pour les enfants », a expliqué Precia, Présidente du comité territoire d’enfants de  Kipushi. 

« Nous serons  contents  de trouver des partenaires qui veulent que ces enfants retournent l’école et quittent définitivement les rues »,espère Arielle, Secrétaire du comité territoire d’enfants de  Kipushi

Sensibilisation en faveur des enfants de la rue

Sortir les enfants des rues de Kipushi (@ponabana)

Dans la rue, les droits des enfants sont bafoués

Dans la rue, les enfants ne bénéficient pas de leurs droits comme il se doit. 

« Ils n’ont souvent pas accès à une alimentation saine et en quantité suffisante. En outre, il arrive qu’ils ne disposent pas du tout de nourriture, car, vivant dans les rues, ils n’en produisent pas et n’ont pas d’argent pour en acheter. Par ailleurs, ils ne bénéficient pas d’un régime alimentaire équilibré; ils mangent ce qu’ils trouvent. Parfois, lorsqu’ils ont le choix, ils privilégient des produits non recommandés, tels que des glaces, gâteaux, etc. Ces aliments encourent ainsi un risque de malnutrition. Des problèmes de croissance sont également courants chez ces enfants. A l’occasion de cette journée, je demande à tous les chefs des rues, aux enfants,  et à toute la population, de dénoncer les cas des enfants des rues,  auprès de l’administrateur de territoire», a déclaré  Maman Banza Nala, Cheffe de service Genre famille et enfant de Kipushi.   

En plus, dans la rue, les enfants n’ont pas accès à des installations sanitaires hygiéniques. Ils sont souvent sales et ont des poux.

Par manque d’hygiène, les enfants des rues sont exposés à différentes maladies. « Leur état de santé est souvent inquiétant. Sans famille pour les soigner, ces jeunes doivent s’assumer et se prendre eux-mêmes en charge », a affirmé Chantale Nebwe, mère de trois enfants

Les enfants des rues ne sont évidemment pas scolarisés. De ce fait, ils ne bénéficient pas des mêmes opportunités que d’autres enfants et leur avenir est compromis. En fait, le manque de perspective d’avenir et l’absence de formation professionnelle entravent leurs chances de trouver un emploi et de quitter définitivement les rues.    

 

Encadreur : Christian Maland