Ancien Enfant Reporter, Jospin Benekire est aujourd'hui Volontaire des Nations Unies de l'UNICEF à Goma et encadreur des Enfants Reporter. Il est passionné par la photographie et la vidéo.

Pudens est très inquiet de la situation sécuritaire à Bunagana. J’ai discuté avec mon vieil ami de Rutshuru qui s’inquiète de la proximité de sa localité et le théâtre des affrontements. Nous avons eu une longue conversation par téléphone autour de quatre questions qui m’ont éclairé sur la situation actuelle à Bunagana.

 

Comment t’as appris la nouvelle guerre a Bunagana ?

J’ai appris la nouvelle à partir des réseaux sociaux, mais aussi par des amis depuis Bunagana et la situation était tendue. Ca nous a mis en difficulté parce qu’entre Bunagana et Kiwanja il n’y a pas beaucoup de kilomètres.

Comment tu gères la situation avec les membres de ta famille qui sont à Bunagana ?

Nous avons vécu la même situation en 2012 avec les mêmes rebelles. L’inquiétude est ce que nous avons en commun. Mais en 2012 tout comme aujourd’hui, nous leur avions demandé de quitter Bunagana et de venir à Rustshuru, le temps que tout ce la se calme. Et cela, même si nous sommes nous-mêmes dans la panique. On a fait de même avec nos amis.

C’est quoi ta plus grande peur pour la population de Bunagana ?

Ma plus grande peur est qu’on force les jeunes à adhérer au mouvement rebelle, surtout su cela doit arriver à mes amis ou des membres de ma famille. Devenir soldat ça détruit l’avenir. Il y a aussi tous ces écoliers qui ratent les cours en période d’examens.  je me demande comment on va faire pour rattraper le retard accumulé.

Quel message pour les autorités ?

Nous sommes là. Nous essayons de survivre, nous avons arrêté toutes les activités parce que la menace d’une invasion nous guette. La périphérie de Rutshuru est toujours menacée. Et cela est inquiétant. Nous demandons aux autorités de faire des efforts pour que cette guerre puisse s’arrêter, d’autant plus que l’insécurité dans dure depuis toute une éternité. La zone est devenue une zone rouge.

La situation sécuritaire très inquiétante surtout pour les élèves en période d’examens. Comme Pudens, je recommande au gouvernement de faire au mieux pour mettre fin à cette guerre et permettre aux enfants d’étudier plus calmement.