Faveur Maniku, 16 ans, est Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle a participé au Forum des Filles de la RDC en 2022.

Je m’appelle Faveur Maniku, je suis enfant reporter à Kinshasa et j’ai 14 ans. Mercredi dernier, j’ai eu l’occasion de discuter en Visio conférence avec l’ambassadeur des États-Unis en RDC, Mike Hammer aussi appelé « Nzita ». C’était une très belle expérience. J’ai beaucoup apprécié le fait qu’il m’ait accordé du temps pour échanger autour des droits de l’enfant et de la coopération entre la RDC et son pays.

 

C’est après l’école que j’ai rejoint mon encadreur avec qui je me suis rendu au siège de l’Unicef. Il y avait du traffic sur la route, on a dû rouler à vive allure pour ne pas faire attendre monsieur l’Ambassadeur. Il participait à la conférence à partir de son bureau.

 Trois préoccupations étaient au cœur de nos échanges 

  • Premièrement, la place que les États-Unis accordent à l’enfant dans sa coopération avec la RDC.
  • Deuxièmement, les actions entreprises par les États-Unis pour garantir les droits de l’enfant en RDC.
  • Et enfin, les raisons pour lesquelles les États-Unis n’ont toujours pas ratifié la convention relative aux droits de l’enfant.
Capture d'écran appel vidéo entre l'ambassadeur des USA en RDC et un enfant reporter @ponabana

Capture d’écran appel vidéo entre l’ambassadeur des USA en RDC et un enfant reporter @ponabana

 

L’ambassadeur a rappelé la place importante qu’occupent les enfants dans la coopération entre la RDC et son pays. Les États-Unis accompagnent la RDC dans la création d’un environnement où les droits de l’enfant sont garantis. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour améliorer la situation des enfants dans le pays », a dit monsieur Mike Hammer.

Les États-Unis et la convention internationale des droits de l’enfant 

 

En parlant des raisons pour lesquelles les États-Unis n’ont pas encore ratifié la convention relative aux droits de l’enfant, Monsieur l’Ambassadeur m’a dit que son pays est très engagé dans la promotion des droits de l’enfant. « Les États-Unis ont proposé 7 articles », a-t-il dit, lors des discussions à l’assemblée générale des Nations unies pour adopter ladite convention. Cependant, c’est le Sénat américain qui n’a pas encore pris les dispositions pour ratifier cette convention qui protège les enfants.

Toutefois, son pays prend toutes les mesures nécessaires, comme c’est les cas dans les autres pays, pour que les enfants jouissent de leurs droits a-t-il dit. Donc le déblocage de la situation relève du pouvoir législatif et non du département d’État.

 

D’où lui est venue l’idée de se faire appeler Nzita ? 

 

 

Après les échanges autour de ces questions, j’ai voulu par curiosité savoir pourquoi Monsieur l’Ambassadeur se faisait appeler « Nzinta ». C’est un nom congolais. C’est à la fois intriguant et curieux. Il m’a dit que lorsqu’il était venu en RDC, il a voulu avoir un nom local pour être plus proche des Congolais. Et, c’est après avoir reçu plusieurs propositions de nom sur Twitter qu’il a choisi de s’appeler Nzinta. Mais ce n’est pas le seul nom congolais qu’il porte.

 

Et puis, il avait pas mal d’informations sur moi, mon âge, mon engagement pour la communauté, la participation des enfants reporters sur les questions liées au climat et l’environnement, j’avais trouvé ça très touchant et valorisant. Et puis, il a même tweeté après notre entretien.

 

 

 

 

En fonction de la région de la RDC où il se rend, il prend un nom dans la langue locale

 

Par exemple, il se fait appeler « Hamani », ce qui veut dire « paix » en swahili, lorsqu’il se rend dans la partie est du pays. 

À la fin de l’échange, Monsieur l’Ambassadeur nous a encouragés, mes amis enfants reporters et moi, à rêver des grands rêves et à travailler pour les réaliser. « Dream big dreams », a-t-il dit en faisant référence à un livre que lui avait offert Barack Obama lors de son passage à la Maison-Blanche.

 

J’étais extrêmement heureux de constater que Monsieur l’Ambassadeur était convaincu, comme moi, que les enfants pouvaient changer le monde. Il suffit pour cela de rêver grand et de se battre pour ses rêves.

Si chaque Congolais est conscient de sa capacité à changer le monde, alors nous aurons fait un pas important vers le développement de notre pays. Les États-Unis, à travers son ambassadeur, sont un allié de taille. Toutefois, c’est à nous de faire en sorte que chaque enfant jouisse de ses droits

dans notre pays. Alors, mettons-nous au travail ! Que vive la coopération entre la RDC et les États-Unis d’Amérique ! Faveur Maniku, Enfant Reporter de la RDC.

 

Encadreur : Carmel Ndomba