Sybella est un Enfant Reporter de la ville de Mbuji-Mayi

Depuis le 19 mars 2020, de nombreuses activités ont été suspendues en République Démocratique du Congo pour lutter contre le coronavirus. C’est notamment le cas des écoles, des universités, des églises et même de certains marchés.

Les enfants – qui restent à la maison – ne savent plus quoi faire et leurs parents les obligent à travailler. Depuis le mois de mars, je vois beaucoup d’enfants pousser des bidons d’eau à vélos sur les routes de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.

C’est le cas de Christophe qui a commencé à pousser des bidons d’eau parce que cette denrée est devenue un peu plus chère à cause de la rareté. Alors que l’eau doit être largement utilisée en ces temps de pandémie, la ville fait face à des carences.

Christophe, 15 ans, a commencé à pousser des bidons lorsque son école a été fermée. « Avant, c’était mon père qui poussait des bidons », explique Christophe qui lui aussi a commencé cette activité. Chaque matin, il va prendre de l’eau très loin pour revenir avec des bidons pleins et les vendre un peu plus cher.

Pousser des bidons n’est pas un travail pour les enfants

Si l’eau n’était pas rare dans notre province, les enfants seraient en train de suivre les cours à la radio. Au lieu de cela, ils poussent des vélos surchargés. L’article 32 de la Convention relative aux droits de l’Enfant stipule pourtant que chaque enfant doit être protégé contre l’exploitation économique. Aucun enfant ne devrait travailler, au risque de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé.

A Mbuji-Mayi, et même dans toute la province du Kasaï-Oriental, de nombreux enfants font de durs travaux, mettant en péril leur avenir. Le travail des enfants est interdit, mais les gens ne respectent pas cela. Je demande aux autorités de faire respecter les droits des enfants.