Je m’appelle Love Mwandu, je suis enfant reporter de la ville de kipushi. J’ai rencontré Patrick, Il habite avec sa grand-mère. Il n’étudie pas comme les autres enfants, par manque de moyens.
Le divorce de ses parents, le frein à son éducation
Je l’ai rencontré lundi, lors de mon passage dans le quartier Kalubamba. Il était très affamé et sale. Il m’explique : « Depuis le matin je n’ai pas encore mangé. J’attends le retour de ma grand-mère à 18h ou 19h30 pour qu’elle prépare pour nous. Mes parents ont divorcé depuis 2017 et ma mère est morte l’année passée. Mon père circule toujours ici à kipushi. Il n’est jamais passé à la maison pour nous rendre visite ou nous remettre de l’argent. Il ne s’occupe pas de mes études. Je pense que si mes parents vivaient encore ensemble, je pourrais aussi étudier comme les autres », a déclaré Mechack, 10 ans.
Mechack est le 2eme d’une famille de trois enfants. Il était en quatrième primaire l’année précédente, à l’école primaire Kabwe de Kipushi, quand il a arrêté ses études. Sa grand-mère lui avait demandé de les stopper d’abord, parce que les moyens financiers ne lui permettaient pas d’assurer toutes les charges du foyer et sa scolarité.
Son Rêve
Mechack caresse le rêve de devenir médecin et d’avoir sa propre clinique privée. Mais il ne se fait pas d’illusion. Il est conscient que son rêve s’éloigne de lui chaque jour, parce qu’il n’étudie pas : « Je sais que la gratuité est effective. Mais avec quel argent je vais payer les cahiers, uniforme, sac et les chaussures pour aller à l’école? ».
Plusieurs enfants à Kipushi sont dans des situations de privations, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la protection, de l’accès à l’eau et de l’hygiène. Je rappelle que les parents doivent élever leurs enfants de manière responsable et ne pas négliger leur éducation.
Encadreur : Christian Maland