Aristide Tsongo est un enfant reporter de la ville de Beni. Il a 13 ans.

La gratuite a ses faiblesses. Comme par exemple les grèves des enseignants suite au arriérées de salaires, la diminution de la qualité de l’enseignement etc. Mais ce qui est sûr, c’est qu’avant la gratuité, les enfants étaient moins nombreux à prendre le chemin de l’école. Je m’appelle Aristide Tsongo, je suis Enfant Reporter de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

 

Beaucoup des parents avaient du mal à réunir les frais scolaires nécessaires à la scolarisation de leurs enfants. Et dans une salle de classe, il n’y avait que les enfants dont les parents avaient un peu de moyens. Je me souviens que dans mon quartier il y avait un bon nombre d’enfants qui n’allaient pas à l’école.

La semaine dernière, mon encadreur et moi avons fait la ronde des écoles qui bénéficient de la gratuite dans la ville de Beni. Et mon constat est qu’il y a une grande augmentation d’écoliers dans les écoles primaires.

 

Il n’y a plus de discrimination entre filles et garçons

Avant, les parents privilégiaient les garçons au détriment des filles. Selon eux, les filles étaient destinées à être dans la cuisine. C’est pourquoi investir dans leur éducation scolaire était considéré comme une perte d’argent. Mais depuis que l’école primaire est gratuite, aucun parent n’as plus aucune excuse pour discriminer les filles. Je ne dis pas que la gratuite est parfaite. Mais elle a permis que le droit à l’éducation des enfants soit respecté.

En tant qu’Enfant Reporter de Beni,  je demande au gouvernement de mettre du sérieux dans le paiement des enseignants en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement. « Ouvrir une école, c’est fermer une prison », disait Victor Hugo

 

Encadreur : Samuel Isenge