Consolatte est un enfant reporter de la ville de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.

Du lever au coucher du soleil, certains enfants de Kipushi sont des vendeurs ambulants, d’autres travaillent dans les carrières pour concasser des pierres ou vont aux champs. En fait, ces enfants sont exploités par les adultes. 

Pour ceux qui vont aux champs, leur vie se résume à planter et récolter, à garder les troupeaux dans les fermes, etc. Je m’appelle Consolatte, enfant reporter dans la ville de Kipushi. Chaque samedi, j’aide aussi les parents au champ. Mais, je ne le fais pas durant de longues heures. En plus, mes parents ne m’exposent pas aux risques. 

Que font les enfants non scolarisés pendant la saison pluvieuse ?

Plusieurs enfants dans la ville de Kipushi sont victimes d’exploitation dans des fermes et des plantations. Ils travaillent dans des conditions souvent difficiles. Ils travaillent avec des houes lourdes par rapport à leur âge. Ces enfants font un travail manuel dur et cela du matin au soir. Et lorsqu’il pleut, ils n’ont pas d’endroits où s’abriter. Ils continuent donc de travailler sous la pluie, pour un salaire de misère. 

Au travail d'agriculture

Enfant agriculteur à Kipushi (@ponabana)

« Nous quittons la cité vers le champ, nous parcourons plus de 8 kilomètres aller-retour. Parfois, je rentre seul dans la brousse avec tout ce qu’on connaît comme insécurité. Sur le plan de la santé, l’enfant peut tomber malade lorsqu’il travaille, surtout sous la pluie. En plus nous ne partons pas à l’école. Les enfants sont obligés de travailler pendant de longues heures dans les champs et ne peuvent pas aller à l’école suivre une formation. Ce qui les empêche de sortir de la pauvreté. Les filles aussi sont concernées. Elles combinent les travaux des champs avec l’obligation d’accomplir les tâches ménagères», a déclaré Félicien Mwenge, 12 ans, rencontré dans un champ. Lorsque sa mère nous a vu venir, elle a fui et laissé l’enfant tout seul.

Quels sont les risques des enfants agriculteurs ? 

Les risques potentiels sont nombreux. « J’étais fatigué. C’est pour cela j’ai décidé de précéder mes parents, en prenant tous les risques de parcourir le trajet de quatre kilomètres seul, ma houe sur l’épaule gauche, et j’avance vers la cité pour me reposer », a expliqué Félicien. 

Bien souvent, les enfants sont contraints de travailler pendant de longues heures avec des outils conçus pour les adultes et à porter des charges lourdes. Ils sont aussi souvent victimes d’abus et de harcèlement. Et pourtant, les parents doivent veiller sur les enfants et leur épargner les travaux lourds. 

Chers parents, nous devons éliminer les pires formes de travail des enfants dans notre ville de Kipushi

 

Encadreur : Christian Maland