Augustin, 20 ans, est un Jeune Reporter de la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental. Il est engagé dans la défense des droits des enfants depuis 4 ans.

De nombreux enfants, de tous les âges, accompagnent des personnes aveugles à la récolte de l’aumône. Ces « enfants canne-blanche » courent un grand risque tant sur leur santé, éducation ainsi que leur épanouissement. A Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï-Oriental, les autorités compétences ont le dos tourné et ne font rien pour ces enfants accompagnateur de personnes aveugles.

Suivez avec attention l’histoire de Célestin

Célestin, 14 ans, accompagne chaque jour son frère aveugle âgé de 30 ans à la récolte de l’aumône dans les rues de Mbuji-Mayi. Ils sortent à 6 heures du matin pour revenir vers 21 heures, sans se reposer et exposés au soleil accablant ou à la pluie.

« Quel crime j’ai commis pour naître et devenir rien qu’un accompagnateur », se demande Célestin qui n’a pas un seul moment de repos. Parfois, lorsqu’ils ont récolté de l’argent, Célestin et son frère se font voler. « Je veux mon enfance », explique Célestin qui aimerait avoir une toute autre vie.

Parcoure plus de 10 kilomètres à pieds par jour, sans rien manger et sans se reposer n’est pas mince affaire pour un enfant de son âge. Cette situation pourrait avoir des conséquences à vie, notamment le retard de croissance et la malnutrition.

Célestin n’est pas le seul dans cette situation

La situation que vit Célestin n’est pas un cas isolé. Les enfants accompagnateurs d’aveugles courent un grand risque au niveau de leur santé, de leur éducation et leur épanouissement. Trop d’enfants sont utilisés comme canne blanche !

Cette réalité constitue un manque à gagner pour notre génération à l’horizon de 2030 et une contrainte de développement pour notre pays. J’appelle les autorités à mettre fin à ce phénomène qui a des conséquences dangereuses qui sont tant immédiates que lointaines pour notre pays.

Développer une nation c’est d’abord s’assurer du bien-être de l’enfant pour une génération prospère de demain. Ensemble, disons non au phénomène « enfant-canne-blanche » !