Aimée, 16 ans, est Enfant Reporter à Beni. Inquiète par l’épidémie d’Ebola qui ravage sa ville, elle plaide pour que tout le monde adopte les bonnes pratiques.

L’exploitation économique est un phénomène qui touche un grand nombre d’enfants de la ville de Beni au Nord-Kivu. Marchandises sur la tête, de nombreux enfants notamment des filles, arpentant les rues et grandes artères de la ville.

Ces enfants vendent pour la plupart de l’eau, du jus, du lait, du pondu ou des feuilles de manioc, des racines stimulantes, des œufs et des habits. Exposés à diverses maladies, ces enfants sont aussi souvent victimes d’accidents de la circulation parfois mortels, de viols, de kidnappings, etc.

Travailler pour subvenir aux besoins de leurs familles

exploitation économique

Jessica, 13 ans

Jessica, 13 ans, est l’une de ces nombreuses filles que nous avons rencontré près du marché central de Beni entrain de vendre du pondu. « J’ai cessé d’étudier suite au manque de moyens de mon tuteur. Il m’a obligé à faire l’agriculture au lieu de rester à la maison sans rien faire. Depuis, à de chaque récolte, je fais la vente ambulante moi-même pour aider à subvenir aux besoins de ma famille ».
Comme elle, Pamela est obligée de faire la même chose en cette période de fermeture des écoles du haut de ses 11 ans. Alors que sa maman commerçante est installée au marché, Pamela porte sur sa tête un plateau contenant la peau de vache qu’elle propose aux passants dans différentes avenues.

 

 

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Pamela, 11 ans

Pamela travaille avec sa maman depuis que son école est fermée. « Je suis en cinquième année du primaire et j’aide ma mère durant toute cette période de suspension des cours. Pour ma mère, le seul moyen de m’encadrer en cette période c’est de vendre la peau de vache. Les profits que je réalise lui permettent de nous nourrir, mes frères et moi, et aussi d’assurer nos frais de scolarité. »
Malheureusement, Pamela ne suit pas l’enseignement à distance. « Je ne trouve plus de temps pour revoir mes notes », explique Pamela. « Je rentre fatiguée le soir et une fois à la maison, j’ai d’autres travaux ménagers qui m’attendent avant le retour de ma mère ».
Jessica et Pamela ne représentent qu’une petite partie du nombre d’enfants dans les mêmes conditions et subissant ce type de violations de leurs droits. Cette situation prend de plus en plus d’ampleur dans la ville de Beni.

Il est nécessaire que l’ensemble des acteurs travaillant pour la défense des droits de l’enfant se mobilisent pour remédier à cette situation.