Faveur Maniku, 16 ans, est Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle a participé au Forum des Filles de la RDC en 2022.

Troisième partie de l’article sur les problèmes des enfants. Nous avons publié les deux premières. Et voici la dernière qui encourage les enfants qui souffrent à s’ouvrir pour demander de l’aide.

Après les souffrances et le silence, la perception a évolué. En effet, aujourd’hui, elle est plus lucide. « Aujourd’hui, je peux admettre. J’ai besoin d’aide. Avant je craignais que les gens ne pensent que je suis folle. Mais maintenant, je veux me faire aider », reconnaît-elle.

« Je sais que je ne suis pas la seule dans cette situation. Beaucoup d’enfants sont à la recherche d’une oreille attentive et patiente. Mais cela ne leur est pas accessible », ajoute cet enfant.

La famille est la cellule de base, est le premier endroit où l’enfant devrait se sentir libre, en sécurité, et devrait communiquer sans crainte. « Aux adultes, vous avez été enfant un jour. Apprenez à être plus présent, à favoriser le dialogue et la compréhension. En fait, ce sont des étapes de la vie où parfois certains enfants développent des troubles de comportement. Il faudrait essayer de canaliser ces énergies de l’enfant pour lui permettre de mieux s’intégrer dans la société », insiste Ngoya.

En racontant son histoire, cet enfant voudrait attirer l’attention des adultes sur le fait que, les enfants ont besoin du soutien des adultes. Aussi, elle voudrait que les structures d’assistance sociale soient accessibles aux enfants pour leur permettre de s’exprimer sans être jugés. Les professionnels de l’enfance peuvent aider les enfants en détresse avec des conseils. « En fait, ce n’est pas toujours facile pour un enfant de s’ouvrir aux adultes et j’en parle par expérience. Les enfants devraient se sentir en sécurité auprès des experts de la santé mentale sans avoir honte », précise Ngoya.

Pour elle, les adultes devraient faire plus attention aux signaux de détresse et l’expression des souffrances psychologiques des enfants. Cette histoire m’a vraiment touché. J’espère que les enfants qui la liront ne vont pas s’enfermer dans la souffrance comme l’a fait Ngoya. Il faut avoir le courage de s’exprimer pour éviter autant de souffrances.