Adonis Kandingu est enfant reporter de Lubumbashi, province du Haut-Katanga.

Je m’appelle Adonis Kandingu, j’ai 15 ans et je suis un Enfant Reporter de la ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga. J’entends beaucoup d’habitants de ma ville se plaignent du marquage de leurs portails et murs lors des campagnes de vaccination.

Des nouveaux marquages à chaque campagne

Lors de chaque campagne de vaccination, les relais communautaires marquent les murs ou les portails des ménages qu’ils ont visités. Depuis le début de cette année, les relais communautaires sont passés trois fois à la maison : en mars, en juin et en août lors des campagnes de vaccination contre la poliomyélite.

Ils sont aussi passés pour la campagne des distributions de moustiquaires et à chaque fois, de nouveaux marquages ont été ajoutés. Sur notre portail par exemple, il y a quatre marquages différents. Les habitants de Lubumbashi se plaignent de ces marquages qui rendent leurs murs et portails sales, et ils disent que cela les abime.

Pourquoi marquer les murs ?

En tant qu’Enfant Reporter, je reconnais que la vaccination importante car c’est grâce aux vaccins que nous sommes immunisés et protégés contre des maladies. Je veux, à travers cet article, faire ressortir les doléances de la population par rapport aux marquages excessifs des murs et des portails.

J’ai interrogé Papa Edouard, un des relais communautaires de mon quartier pour comprendre pourquoi les maisons sont marquées lors de chaque campagne. « Grâce au marquage, nous pouvons reconnaître le nombre des ménages visités et le nombre total d’enfants présents dans un ménage ainsi que ceux qui sont vaccinés », m’a expliqué Papa Edouard.

Ma proposition : effacer les anciens marquages

J’ai compris que grâce aux marquages, les relais communautaires peuvent identifier le nombre d’enfants qui n’ont pas été vaccinés pour les rattraper lors des prochaines campagnes. Bien que cette explication soit juste et valable, tout le monde ne la comprend pas.

Dans mon quartier Kalebuka, certains parents s’indignent contre cette pratique bien qu’elle soit importante et d’autres refusent que les relais communautaires marquent leurs murs. A cause de cela, les vaccinateurs risquent de ne passer dans les maisons concernées pour vacciner les enfants.

Je demande aux autorités sanitaires de doter les relais communautaires de frottoirs pour qu’ils s’en servent sur terrain. Ainsi, à la place de marquer plusieurs fois à un même mûr, les relais communautaires pourront effacer les anciens marquages avant de les remplacer par les nouveaux. Les familles seront donc encouragées à faire vacciner leurs enfants et les murs et les portails seront moins sales.