Chris Lwamba est un Enfant Reporter de la ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.

J’ai 15 ans. Je suis un enfant reporter de la ville de Lubumbashi et mon nom est Chris Lwamba. Depuis un temps, je crains d’emprunter les transports en commun, surtout les petits taxis appelés ketch. Je vais vous dire pourquoi.

 

 

J’évite les Ketchs

Il arrive que j’évite les transports en commun. Mais quand j’y suis obligé, je le fais avec beaucoup d’appréhension. J’ai suivi le procès des kidnappeurs qui s’est déroulé à Kinshasa. Et même si je vis à Lubumbashi, j’ai suivi sa retransmission en direct à la télévision. Au cours de ce procès, j’ai été sidéré de voir des jeunes expliquer leur mode opératoire de kidnapping. J’ai surtout retenu qu’ils réalisaient leurs forfaits avec des petits véhicules communément appelés ‘’Ketch’’.

Depuis lors et malgré la grande distance qui me sépare de Kinshasa, j’ai peur. Je crains de tomber sur des kidnappeurs et subir le même sort que tous ceux dont j’ai suivi le témoignage à la télévision. Mon choix se porte désormais sur les petits tricycles (Peitita) qui font le taxi. Je n’emprunte plus les ‘’ketchs’’, puisque je me sens en sécurité à bord des ‘’Petita’’.

 

 Une demi-solution

Ma solution ne règle pas tout mon problème. Les tricycles sont en effet interdits au centre-ville de la ville de Lubumbashi. Et quand je dois m’y rendre, je suis obligé d’emprunter les ketchs. Et je le fais avec grande peur. Les gestes que je posais hier de manière naturelle m’imposent aujourd’hui beaucoup de vigilance. Je prends toujours soin de vérifier si le véhicule dans lequel je vais embarquer n’a pas de kidnappeurs à son bord.

 

Pauvres enfants de Kinshasa

Il est vrai que quelques cas de kidnapping sont signalés à Lubumbashi , mais, ceci n’a pas eu d’ampleur comme ce que j’ai appris de Kinshasa. Malgré ça , j’ai peur et je suis traumatisé par ces événements. Je me pose la question parfois savoir si moi j’ai peur alors que je suis à plusieurs kilomètres de Kinshasa, que dire maintenant des enfants qui vivent sur place ?

 

Des mesures s’imposent

Selon moi, il faut que les autorités rassurent les enfants que ce mouvement a été éradiqué. Ils doivent être rasurés afin d’effacer le traumatisme subi avec ces tristes événements.