Belise Ibulambo, 15 ans, est enfant reporter à Kisangani, province de la Tshopo.

A l’occasion de la journée mondiale de l’enfance le 20 novembre, nous sommes allés à Lubunga sensibiliser les élèves de l’institut de Lubunga. C’était pour moi la première expérience d’un voyage en pirogue, et une première visite de la rive gauche du fleuve Congo. Une expérience magnifique.  Bonjour, je m’appelle Bélise Ibulampo, je suis enfant reporter de Kisangani, et j’ai 15 ans.

 

 

Lorsque nous sommes arrivés au port pour traverser, nous sommes montés avec les encadreurs dans la pirogue. Car pour traverser vers la rive gauche du fleuve Congo, on utilise soit la pirogue, soit le bac. Mais le bac a des rotations bien précises selon les heures de la journée. Donc on a pris la pirogue pour aller plus vite.

 

Quand je suis montée, la pirogue a commencé à tanguer. Elle bougeait sur l’eau, rien qu’avec le mouvement de l’eau, sans même avancer, la peur ne cessait de monter. Quand le piroguier a commencé à chauffer son moteur, je me suis dit que si je restais assise comme les autres sur le bord de la pirogue, j’allais certainement tomber. J’ai dit à Jeannette, notre encadreur, que j’avais peur. Elle m’a dit de mettre assise entre ses jambes, dans la pirogue. Une fois que l’embarcation a commencé sa navigation sur le fleuve, j’ai fermé les yeux, par peur.

 

Bélise, lors de la traversée vers la rive gauche

Bélise, lors de la traversée vers la rive gauche (@Ponabana)

 

Une fois en plein milieu du fleuve Congo, toutes les deux rives mes semblaient loin. Je m’imaginais des situations atastrophiques : « si on tombe, on va certainement mourir. Et moi qui ne sait même pas nager… ». Quand nous sommes arrivés à Lubunga, je pouvais enfin respirer. J’étais vraiment étonnée de découvrir Lubunga, cette autre commune de ma ville. Nous sommes descendus de la pirogue, et ma peur a disparu. Je me suis sentie soulagée. C’était une belle expérience que je ne vais pas oublier, de toute ma vie.

 

Lubunga m’a donné l’impression d’être un village, bien que ce soit une commune de la ville de Kisangani. Je n’ai pas vu grand chose de cette commune, parce que l’école où nous nous rendions se trouve tout près de la rive. Mais c’est là les premières impressions.

C’est donc comme cela que j’ai fêté le 20 novembre 2022, journée mondiale de l’enfance. Je l’ai célébrée avec cette belle expérience, et j’espère que la célébration de l’année prochaine sera tout aussi intéressante et instructive que cette année.