Colette est une Enfant Reporter de la ville de Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï-Oriental

Le nouveau coronavirus, COVID-19, est une épidémie qui demande beaucoup en ce qui concerne les mesures d’hygiène. Parmi ces mesures, la règle maîtresse nous exige de fréquemment nous laver les mains. Ce lavage doit être fait au savon ou à la cendre ou à l’aide de désinfectant ou de gel hydroalcoolique qui n’est pas à la bourse de la majorité de la population, surtout dans cette période de confinement.

Un geste qui parait simple

A Mbuji-Mayi, l’eau est devenue de plus en plus rare. Pour remplir un bidon d’eau de 20 litres ou un bassin de 30 litres, il faut parcourir de grandes distances car la plupart des robinets sont à sec. Personne ne fournit d’explications face à cette situation, ni les autorités politico-administratives, ni la société en charge de la fourniture de l’eau. Pendant ce temps, la population est menacée par le coronavirus.

Les rares fois où une goutte d’eau coule aux robinets ou aux bornes fontaines, toute la population s’y amasse pour en avoir, brisant ainsi toutes les règles ou mesures d’hygiènes et de distanciation sociale.

Les enfants sont plus menacés

Toute la République Démocratique du Congo vit dans l’ambiance de la maladie et durant cette période, les enfants ne sont pas à l’école. Malheureusement, ce sont eux qui sont utilisés par leurs parents pour aller chercher cette denrée vitale.

Les Enfants Reporters de la ville de Mbuji-Mayi ont constaté que les droits des enfants sont doublement bafoués à cause du coronavirus : d’une part par les autorités politico-administratives qui ne disponibilisent pas l’eau au robinet, et d’autre part par les parents qui obligent les enfants à aller rechercher cette denrée vitale.