Je suis Keren Tshilemba. J’ai 16 ans et le journalisme coule dans mes veines depuis mon enfance. C’est mon rêve mais je n’ai pas toujours été soutenue dans mon entourage et j’ai du mal avec ça. 

 

Petite, je me rendais à la radio Mwana, une radio communautaire de Mbandaka, dans la province de l’Equateur pour participer à des émissions. Dans mon école, j’étais souvent choisi pour passer à la radio quand il le fallait.  Je manifestais mon intérêt et ma passion. En regardant les journalistes de ma ville et ceux de la télé, ma passion ne faisait que grandir. 

En deuxième secondaire, j’étais désagréablement surprise d’apprendre que les journalistes meurent souvent assassinés. Un argument qu’on me brandissait pour que je ne puisse pas continuer à rêver de devenir journaliste dans notre pays.

Malgré cette mauvaise nouvelle, je caressais toujours le rêve de faire du journalisme mais il me fallait en savoir un peu plus sur cette profession qui s’imposait comme une réelle passion. Dans la vie, chacun a ses rêves

 

Etre journaliste n’est pas synonyme de s’exposer à la mort

 

En troisième année, j’étais obligée de choisir une option. Je me suis accrochée à mon rêve et j’ai choisi l’option littéraire. Une filière qui me prépare à devenir journaliste.

Alors que je suis déjà en littéraire, j’apprends encore que le métier de journaliste est précaire et que beaucoup d’entre eux sont au chômage. Alors, là, j’ai été completement découragé. Et ma mère va me proposer de faire la médecine une fois à l’université. Le pire cauchemar de ma vie.

Je n’avais aucune réponse à donner à ma mère. Je venais d’être à nouveau bouleversée. J’ai répondu à ma maman : « on verra ».

 

Questionnement sur le journalisme 

 

J’ai partagé mon souci avec mes frères. Ils m’ont encore découragé en  me proposant de faire l’informatique. Pour eux, le monde actuel est dominé par l’informatique. Encore un argument pour me décourager. Malgré cela, je n’ai pas chassé le journalisme de ma cervelle.

Heureusement en cinquième année littéraire, j’ai appris de deux encadreurs communautaire de l’UNICEF qu’ « être journaliste n’est pas synonyme de s’exposer à la mort, ni au chômage ».

Heureuse que j’étais, je me suis déterminée à devenir journaliste en écoutant les temoignages sur leurs parcours comme journaliste. Je vais me former aux questions de droits humains et réseaux sociaux. 

Ma passion pour le journalisme est et restera intacte. Enfin, j’y arriverai.