Depardieu Kabeya est un enfant reporter de la ville de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï Oriental.

Je suis Depardieu Kabeya Mukendi, enfant reporter de la ville de Mbuji-Mayi, et j’ai 15ans. Je veux devenir footballeur. C’est mon rêve d’enfance. Depuis tout petit, je me disais toujours que j’allais devenir footballeur lorsque je serai grand.

 

J’aime le football. Je ne rate aucun match de football. En fait, j’aime jouer au foot que regarder les autres grands joueurs jouer. Et je disais à mes amis que je serai footballeur professionnel. En grandissant, je constate qu’à Mbuji-Mayi, il me sera difficile de réaliser mon rêve.

 

Aucune formation dans le sport

Déjà qu’il n’y a aucune école de foot. J’ai des doutes pour réaliser mon rêve. Et mes parents ont commencé à me présenter d’autres choix.

À la place de faire une école de foot pour devenir footballeur et faire la fierté de mon pays plus tard, je suis inscrit en littéraire. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas ce que je rêvais de faire dans ma ville natale.

Et lorsqu’on joue au football avec des amis, il y en a qui sont plus doués que moi. Nous ne sommes pas encadrés et on ne peut pas aller loin. Nous sommes nombreux dont le rêve de devenir footballeur ne pourra pas s’accomplir. En gros, dans différents sports, il y a des enfants et des jeunes qui sont doués, notamment au basket-ball, judo, etc. Mais, ils ne peuvent pas se consacrer à leur passion à Mbuji-Mayi. La ville manque d’infrastructures et les jeunes talents sont abandonnés à eux-mêmes.

 

Investir dans la formation sportive

Du coup, je me demande, pourquoi à Mbuji-Mayi personne ne s’implique vraiment pour l’épanouissement des jeunes dans les sports ? Le sport n’est-il pas important comme d’autres sciences ?

En fait, ce qui me fait encore mal, c’est l’attitude de certains parents. Lorsqu’un enfant veut se lancer dans le sport, les parents s’y opposent. Selon eux, on ne peut pas gagner sa vie en faisant du sport.

Pour mon cas, je ne sais plus jouer au football dans mon quartier. Mes parents ne veulent pas. Je ne joue au foot que quand je suis à l’école.

Je demande aux différentes autorités de s’impliquer pour encadrer ces enfants et jeunes qui ont du talent dans un sport quelconque. Que ces enfants abandonnés soient mieux encadrés et mieux orientés pour faire émerger leurs talents.

Il n’est pas normal qu’une ville comme Mbuji-Mayi puisse manquer une école de football ou un établissement consacré au sport.

 

 

 

Encadreur : Donatien Muela