Nathalie Mazinge, jeune reporteur de la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu.

Je suis Nathalie Mazinge, jeune reporter dans la ville de Bukavu, en province du Sud-Kivu. Le 4 avril dernier, dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu, 176 personnes sont mortes, une cinquantaine d’autres blessées et on compte aussi des disparus. Parmi les victimes, il y a des enfants. C’est ce qu’a indiqué le bilan officiel publié le 6 avril dernier.

 

Ces personnes sont mortes après les inondations causées par les pluies diluviennes.

Lors de cette catastrophe naturelle, certains enfants ont perdu leurs familles et sont devenus orphelins. La prise en charge s’organise depuis. Je demande tout de même s’il est possible d’anticiper certaines catastrophes naturelles. Comment protéger les populations contre les pluies diluviennes ?

Cette catastrophe était prévisible et évitable

Selon Rigobert Birambano Bahati, géologue et enseignant à l’institut supérieur de Bukavu, cette situation était évitable.

J’ai été choqué de lire sa déclaration sur internet. J’ai lu l’intégralité de son intervention sur radiookapi.net dans le lien suivant : https://www.radiookapi.net/2023/05/07/actualite/environnement/drame-de-kalehe-cette-catastrophe-etait-previsible-et-evitable

En fait, selon ce géographe, cette catastrophe était prévisible. Rigobert Birambano affirme qu’un groupe d’experts en environnement a produit depuis près de dix ans un rapport qui donnait les mesures à prendre pour éviter les catastrophes naturelles. Mais, ils n’ont pas été entendus.

La situation n’est pas nouvelle

« Le phénomène qui vient d’arriver dans Kalehe particulièrement, n’est pas nouveau. Et c’est n’est pas la première fois que cela arrive. C’est regrettable parce que comme on avait déjà fait le rapport, il ne fallait pas qu’on revive la situation que nous sommes en train de vivre aujourd’hui », explique ce géographe.

Le reboisement, l’une des solutions

« Il y avait du bois au sommet des montagnes. Les montagnes étaient boisées. Mais aujourd’hui, avec des fortes pressions démographiques, la tendance est d’aller occuper ces espaces et de les déboiser. Et avec les fortes pluies comme ce sont les pluies diluviennes, lorsque des dizaines de milliers d’eau tombent dans une zone déboisée, il y a beaucoup de ruissellement. Ces ruissellements vont rejoindre les plus bas des bassins versants que nous appelons des rivières et des cours d’eau et il y a inondation », a poursuivi l’expert Rigobert Birambano.

Ma recommandation

En plus des mesures urgentes que l’Etat devrait prendre pour aider les sinistrés, il faut voir comment reboiser les différents espaces. Aussi, comment permettre aux élèves dont les écoles ont été touchées de poursuivre l’année scolaire qui tend déjà à sa fin.

Le Gouvernement congolais devrait aussi s’investir dans les activités de protection de l’environnement. Il faudrait que tout le monde s’investisse dans les activités de protection de l’environnement et planter des arbres.