Noella, 18 ans, est jeune Reporter à Bukavu au Sud-Kivu.

Le 2 juillet marque la « proclamation » dans les écoles maternelles, primaires et secondaires à travers la République Démocratique du Congo (RDC). Cette année pourtant, c’est la première fois que de nombreux enfants se sont réveillés sereins à la date de la proclamation, qui sanctionne la clôture de l’année scolaire. Ils ne semblent pas regretter cette date importante qui passe inaperçue cette année à cause du coronavirus, et qui pourtant menace notre éducation.

Les écoles face au coronavirus

Alors que le monde entier était soumis à la pandémie de coronavirus, notre pays a été frappé au mois de mars 2020. Le 19 mars, les écoles ont brusquement été fermées, et elles le sont encore à l’heure actuelle. Avec cette décision, les autorités nationales ont piétiné le droit à l’éducation des enfants, tel que stipulé à l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’Enfant. Je me demande si l’Etat va prendre des mesures exceptionnelles pour nous remettre dans nos droits.

Est-ce qu’il sera possible de récupérer ce temps perdu ? Est-ce que les élèves vont obtenir des résultats leur permettant de monter de classe ?

Nous sommes dans l’incertitude car nous ignorons comment se terminera cette année scolaire. Si nous devons retourner à l’école, l’Etat sera-t-il en mesure d’assurer l’application des mesures barrières dans nos écoles ? Dans nombreuses écoles, nous retrouvons facilement des classes avec plus de 60 élèves, alors sera-t-il possible de respecter la distanciation sociale dans ce cas ?

Je demande à l’Etat de nous permettre de terminer l’année scolaire en prenant des mesures adéquates pour finir l’année scolaire tout en nous préservant de la contamination.