Frédéric Bokoko est un Enfant Reporter de la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo.

Dans ma commune de Lubunga, dans la ville de Kisangani, les enfants ont l’habitude de se laver dans le fleuve Congo. Et cela se fait chaque jour. Il y a des enfants qui viennent le matin, d’autres dans la journée. Et les enfants, le font par plaisir ou quand il fait chaud.

Je réponds au nom de Frédéric Bokoko. Et je veux vous raconter l’histoire d’un enfant qui s’est noyé. Guylain est mort dans le fleuve. Il était venu comme d’habitude, avec ses amis, se baigner et s’amuser au fleuve.

 

Alors, les endroits où les gens se lavent sont différents. Il y a trois places, la première où les enfants viennent se laver. Les enfants sont seuls. Et les deux autres endroits sont réservés aux adultes. L’un pour les hommes et l’autre pour les femmes.

Donc, les enfants qui viennent se baigner sont seuls sans la surveillance d’un adulte. Comme d’habitude, les enfants plongent et ressortent. Guylain a plongé. Quelques minutes après, il ne remonte pas à la surface. Ses amis l’appellent, mais il ne répond pas.

Les enfants de Kisangani pendant la baignade (@ponabana)

Les enfants sont seuls sans surveillance

Etonnés, d’autres enfants se demandaient où est passé leur ami. Face au silence de Guylain d’autres enfants ont fui. Le grand frère de l’enfant est resté attendre son frère. Après un moment, il est rentré à la maison appeler les parents. Ils sont venus vite en courant. Ils ont appelé les pêcheurs pour les aider à trouver leur enfant. Après un long moment de recherche, le corps sans vie de Guylain est retrouvé.

Et ce n’est pas la première fois que ce malheur arrive avec les enfants de mon quartier. Mais, ils continuent à aller se baigner au fleuve, sans la présence des adultes. Et ces enfants ne savent pas évaluer les endroits où l’eau est profonde et ils se mettent ainsi en danger.

Je demande aux autorités de trouver une solution pour surveiller les endroits où les enfants vont se baigner au fleuve. C’est pour éviter la mort d’autres enfants. Ils sont l’avenir du pays et il faut les préserver. L’article 6 de la Convention relative aux Droits de l’Enfant stipule que : « les États parties reconnaissent que chaque enfant a le droit inhérent à la vie. Les États parties assurent dans toute la mesure du possible la survie et le développement de l’enfant ». Assurer la survie de ces enfants, c’est veiller pour qu’ils ne meurent pas par noyade. Ils doivent être surveillés et ne pas se baigner seul sans la surveillance des adultes. On peut même définir des heures pendant lesquelles les enfants peuvent se baigner en toute sécurité.

 

Enfant reporter : Frederick BOKOKO

Encadreur : Alexis Kabwika