David a rejoint le Club d'Ecoute pour Enfants en 2012. Deux ans après, il en est devenu le porte-parole puis en 2015, le coordonnateur. La même année, David est devenu Enfant Reporter. Il présente également diverses émissions sur les droits de l'Enfant. "Parler des droits de l'Enfant via les médias, c'est ma préférence". David étudie le droit à Bunia et rêve de travailler à la défense des droits des plus vulnérables. David joined the Children's Listening Club in 2012. Two years later, David became the spokesperson and in 2015 the coordinator. That same year, David became a child reporter. Since 2014, David has hosted various programmes on child rights.  "I want to use the media to talk about child rights”. David studies law in Bunia and dreams of working to protect the rights of the most vulnerable. He says he will always work for children.
Eau potable en Ituri

Accès à l’eau potable en Ituri (UNICEF DRC 2010 Connelly)

L’eau, c’est un élément indispensable pour tout être humain. Les enfants ont grandement besoin d’une eau potable pour grandir sans problèmes de santé. Malgré que la RDC dispose d’importantes ressources en eau, les enfants congolais continuent à souffrir, voir de mourir suite à un non accès à une eau potable. C’est une chose qui est intolérable.

Eau potable en Ituri, où en est-on ?

Dans la ville de Bunia, Chef-lieu de la province de l’Ituri, la situation n’est pas différente de celle du pays en général. La REGIDESO qui est presque la seule distributrice de l’eau potable dans la ville, fait face à d’énormes difficultés pour approvisionner la population en eau potable. Safina, une jeune fille de 13 ans, confiante en un avenir meilleur nous explique dans cet article les divers obstacles auxquels les enfants se heurtent pour avoir de l’eau potable.

« Dans une semaine, l’eau de la REGIDESO arrive difficilement à deux reprises ; parfois une ou zéro fois. Il y a des jours où nous nous reveillons en plein milieu de la nuit  en la recherche de l’eau potable pour être servi les premiers . La nuit qui est faite pour dormir, nous, en la recherche de l’eau; ce n’est pas du tout aisé » dit la jeune Safina stupéfaite.

Un manque d’eau aux conséquences multiples

L’eau potable fournit couvre seulement une petite partie de la ville et, la quantité est trop insignifiante vu le nombre de la population qui est en croissance du jour au lendemain et le besoin en eau potable devient aussi important. Cela engendre plusieurs conséquences.

« Lorsque nous manquons de l’eau, indirectement ma scolarisation est touchée aussi. Il arrive que je ne parte pas à l’école parce que l’eau pour se laver manque. Nous ne pouvons quand même pas partir sales à l’école ! », s’exclame-t-elle. Une situation qui est loin d’être unique à Bunia.

L’insuffisance en eau potable ne laisse pas d’autre choix à population de recourir aux eaux sales des rivières. « Sachant bien que l’eau de la rivière n’est pas appropriée pour la consommation, beaucoup d’enfants comme moi, faute de la capacité financière de nos parents, utilisons cette eau pour préparer les aliments, faire la vaisselle, prendre un bain » dit-elle. Ces eaux sont les seules qu’il est possible acquérir sans coût.

Chaque famille a besoin de plusieurs litres d’eau par jour pour couvrir ses besoins quotidiens. Pourtant, un bidon de 20 litres s’achète entre 100fc à 300fc dans la ville et ses périphéries. Un problème réel de tous les jours.

De l’eau potable aujourd’hui pour assurer l’avenir de demain

Une réponse urgente de la part du gouvernement est nécessaire pour éviter le pire, demande la jeune Safina. « Notre souhait est de voir tous les quartiers de la ville et tous les coins de la province suffisamment approvisionnés en eau potable sans coût. Nous avons droit de bien vivre ; l’eau contribue grandement à notre vie ».

Des ONG et des particuliers au travers des initiatives locales, essayent de pallier au problème en érigeant des puits forés. Quant à la REGIDESO, selon les responsables contactés, l’insuffisance en eau s’explique par le fait que, pendant la période de saison sèche, la quantité de l’eau diminue et à cela s’ajoute le nombre croissant d’habitants. Il faut aussi relever vieillissement des infrastructures, qui ne permettent plus de fournir un service de qualité à la population.

La Convention relative aux droits de l’Enfant et la Loi portant protection de l’Enfant, reconnaissent à l’enfant le droit à la survie et à un développement acceptable. Safina comme de milliers d’enfants congolais veulent et rêvent d’un accès sans condition en eau potable pour chaque enfant de la RDC.

Pour que demain soit meilleur, il faut mieux investir aujourd’hui. Et pour nous demain: c’est les enfants. Il faut que le gouvernement congolais, ensemble avec ses partenaires, s’intéresse suffisamment à la question de l’eau potable pour le bien-être des enfants congolais et de toute la population congolaise.

N’oublions pas que l’eau, c’est la vie !

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Plus d’informations sur la situation de l’eau potable en RDC

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