Exaucé Ngoyi, enfant reporter, dans la ville de Mbuji-Mayi.

Je m’appelle Exaucé Ngoyi, Enfant Reporter de la ville de Mbuji-Mayi. Chaque matin quand je vais à l’école, je rencontre un groupe d’enfants qui vendent des masques aux élèves.

 

Un jour, j’ai parlé au plus petit garçon de ce groupe de vendeurs. Il s’appelle Gilbert et a 12 ans. Il était 7è année mais par manque d’argent, il ne va plus à l’école. 

Son père est gardien dans un entrepôt de carburant de la ville de Mbuji-Mayi. Sa mère est vendeuse de braseros. Gilbert dit que malgré les efforts de ses parents, ils n’arrivent pas à lui payer ses études ou de quoi manger. 

 

Un jeune vendeur ambulant

« Mon frère, moi et d’autres enfants de mon quartier, nous n’étudions pas. On se réveille tôt pour venir vendre les cache-nez aux élèves devant les écoles. Pendant la journée, nous nous rendons sur le boulevard pour vendre encore les cache-nez devant les banques et les bureaux. Nous achetons un cache-nez à 100 francs et nous le revendons à 200 francs. Je peux vendre 20 cache-nez, par jour.  C’est seulement le soir que nous rentrons à la maison », raconte Gilbert.

Son souhait est de reprendre l’école et d’étudier gratuitement.

 

La place des enfants est à l’école

Ces enfants vendeurs de cache-nez viennent d’un peu partout dans la ville de Mbuji-Mayi pour vendre leurs marchandises. Ils sont visibles dans les rues, et même devant certaines églises. Vendre des masques est devenu un travail pour ces enfants comme ils ne vont pas à l’école. 

Pourtant, la Convention internationale des droits de l’enfant stipule que l’enfant doit aller à l’école et être être protégé contre tout travail mettant en danger sa santé et son développement.

Pour Gilbert et d’autres enfants qui sont dans ces conditions, je demande à l’Etat congolais de rendre les études secondaires et humanitaires gratuites. Cette mesure va permettre à certains enfants de finir leurs études et d’obtenir des diplômes. Avec leurs diplômes, ces enfants pourront avoir un bon travail.

Je demande également à nos autorités de mettre fin au travail des enfants.

 

Encadreur: Donatien Muela