Noella, 18 ans, est jeune Reporter à Bukavu au Sud-Kivu.

Je m’appelle Noella Kasera et je suis jeune reporter de la ville de Bukavu. J’ai toujours mal lorsque j’entends parler de l’insécurité et des conflits dans l’Est du Congo. Et il y a souvent ces informations dans les médias. Cette situation affecte les enfants en plus d’autres conséquences humanitaires.

 

 

En fait, chaque jour, des enfants sont victimes de ces conflits. Ils meurent, perdent leurs parents ou perdent des membres de leurs familles.

 

A cause de la guerre, la situation des enfants s’aggrave chaque jour dans l’Est et affecte beaucoup leurs familles.

Quelque chose me chagrine ces derniers temps. Je me demande si ces enfants ont célébré la journée mondiale de l’enfance le 20 novembre dernier, comme le monde le fait chaque année. Parce que dans l’entretemps, beaucoup d’autres enfants souffrent encore à cause de ces conflits à répétition.

 

 

Protéger les enfants

 

L’alinéa 4 de l’article 38 de la convention relative aux droits de l’enfant stipule que: « conformément à l’obligation qui leur incombe en vertu du droit humanitaire international de protéger la population civile en cas de conflit armé, les Etats parties prennent toutes les mesures possibles dans la pratique pour que les enfants qui sont touchés par un conflit armé bénéficient d’une protection et de soins ». J’ai l’impression que les enfants congolais ne bénéficient pas d’une telle protection et des soins appropriés dans mon pays.

Je me demande ce que ces enfants ont fait pour mériter une telle situation. Méritent ils une vie sans avenir ? Nous devons tout faire pour que les enfants jouissent pleinement de leurs droits.

Les enfants qui meurent à cause des conflits n’ont rien fait et n’ont rien demandé. Je suis triste.

 

 

Les conséquences de la guerre sur les enfants

 

J’ai l’impression que les adultes qui font la guerre oublient que cela affecte les enfants particulièrement. En fait, les enfants sont les premières victimes des conflits. Ils sont déracinés de leurs maisons, écoles, familles, et communautés durant les conflits armés.

À cause de la guerre, ils sont obligés de subir des déplacements forcés pour éviter d’être recrutés dans des groupes armés.  Tous ces déplacements ne font qu’augmenter le taux d’enfants sans-abri. Aussi, c’est l’avenir des enfants qui est ruiné.

Et dire que l’avenir du Congo est entre les mains des enfants qui naissent chaque jour. S’ils sont formés et font des bonnes études, ce sont ces enfants qui vont devenir les dirigeants de demain. Comment vont-ils diriger s’ils sont déplacés pendant les guerres et ne sont pas formés ? Quel sera alors l’avenir de ce pays avec de tels dirigeants ?

Il faudrait donner une chance à ces enfants. Ils ont le droit d’avoir un avenir et les mêmes chances comme tout le monde. Nos autorités doivent trouver des pistes de solutions pour mettre fin à cette situation qui ne fait que détruire un peu plus chaque jour notre pays et l’avenir des enfants.

Chaque vie compte et nous devons tout faire pour vivre en paix.