Christelle est une Enfant Reporter de Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï-Oriental.

Depuis le 10 mars de cette année, la République Démocratique du Congo est touchée par la pandémie de coronavirus qui fait parler d’elle dans le monde entier. Depuis cette date, les habitudes des congolais ont changé.

Les effets néfastes du confinement

Désormais, on ne peut pas se serrer les mains ni s’embrasser. Les élèves et les étudiants ont vu les portes des écoles et universités être fermées ainsi que les portes des églises. Tous ces changements sont intervenus pour lutter contre le coronavirus, un ennemi invisible mais commun à tous. Les européen, les américains, les africains et asiatiques sont tous touchés !

Parmi les mesures barrières, il est demandé de ne sortir de chez soi que si c’est vraiment nécessaire. Le confinement est devenu un mode de vie pour tous. Si en temps normal, demander à un enfant de ne pas aller à l’école constitue une violation de ses droits, à combien plus forte raison en période de crise sanitaire ? Une violation systématique des droits des enfants alors l’article 28 de la Convention internationale des droits de l’Enfant stipule que « les Etats parties encouragent l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendent ouvertes et accessibles à tout enfant, et prennent de mesures appropriées telles que l’instauration de la gratuité de l’enseignement pour tous et offre une aide financière en cas de besoin ».

Des initiatives inaccessibles pour de nombreux enfants

En dépit de ce confinement, la volonté d’étudier est toujours là. Certains élèves s’organisent en groupe d’études avec l’assistance des certains enseignants. Ils étudient pour ne pas avoir de retard tout en respectant la distanciation et les autres mesures barrières préconisées par les experts.

Des programmes d’enseignement à distance ont également été mis en place par le Gouvernement et ses partenaires, dont l’UNICEF, pour encadrer les élèves en cette période de crise sanitaire. Malheureusement, ces programmes ne concernent que les enfants dont les parents disposent d’un poste radio ou téléviseur. Qu’en est-il de ceux habitant dans les territoires reculés ? Ils ne peuvent pas suivre les cours à la radio car leurs villages ne sont pas couverts par la radio. Pourtant la Convention internationale des droits de l’Enfant déclare à son article 28 que « tous les enfants doivent avoir l’égalité des chances ».

Le confinement, même s’il est bon pour la lutte contre le coronavirus, est une pire expérience à ne pas souhaiter. Le coronavirus est une maladie maudite car non seulement elle tue mais elle contraint aussi les élèves à rester, sans réelle opportunité pour continuer à étudier.