Tychique Katabe a 15 ans. Elle est enfant reporter à Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.

Je me nomme Tychique Katabe. Je suis enfants reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga  et j’ai 15 ans. Un jour quand je partais à l’école, j’ai rencontré des jumelles. Ndembu et Kaba ont 10 ans. Elles accompagnaient leur grand-mère vendre les fruits et légumes avant d’aller à l’école.

 

Ndembu et Kaba aiment les études

Elles sont toutes élèves à l’école primaire Kabwe en 4e Année primaire. Le matin, elles sont au marché et vont à l’école les après-midi, de 12h35 à 17h45. Avant d’aller à l’école, elles accompagnent leur grand- mère vendre des fruits et légumes dans la ville de Kipushi. Ndembu, m’a raconté qu’elles quittaient « la maison chaque jour à 7h pour aller vendre les fruits et légumes à travers la ville de Kipushi. C’est à 11h que nous rentrons à la maison pour aller à l’école à 12h. Ce n’est pas facile pour nous de circuler dans toute la ville de Kipushi chaque jour. Nous arrivons à l’école fatiguées, parfois affamées. Et pourtant les enfants de notre âge sont à l’aise chez eux ».

 

Les parents doivent prendre la responsabilité de leurs enfants

Je pense que les parents doivent trouver une solution et permettre à leurs enfants d’apprendre dans les meilleures conditions. Ainsi les enfants ne seront concentrés que sur leurs formations. Ils doivent pourvoir aux besoins des enfants (nourriture, éducation, loisirs, etc.). C’est leur responsabilité. Il n’est pas normal qu’un enfant circule à travers la ville pour vendre sa marchandise, et aller à l’école ensuite. Les élèves n’ont pas le temps de revoir ses leçons et d’étudier dans les meilleures conditions. Il faudrait aussi sensibiliser les parents sur l’importance de mettre les enfants dans les meilleures conditions pour apprendre. 

 

La loi protège les enfants 

L’article 32 alinéa 1 de la Convention relative aux droits des enfants stipule que : «les états partis reconnaissent les droits de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant de risques, ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé, ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social». 

 

En fait, le travail devrait interpeller tout le monde : les parents, la société civile et les autorités administratives et politiques. La présence considérable de ces enfants dans les rues de Kipushi avec des légumes sur la tête pose un vrai problème de développement. Et il est temps de lutter contre le travail des enfants à Kipushi. il en va de l’avenir de notre pays.

 

Encadreur : Christian Maland