Loïs Cilanda, 16 ans, enfant reporter de la ville de Mbuji-Mayi, province du Kasaï oriental.

Je suis Loïs Cilanda, enfant reporter de la ville de Mbuji-Mayi. J’aimerais vous parler de ce dont il était question au cours de notre émission. Ma collègue Colette Mbula et moi avons pris part à une émission qui avait comme sujet : « le mariage d’enfants, parlons-en ». Je profite de l’occasion pour vous parler de ce phénomène de mariage d’enfants et de ses conséquences. Je vous proposerai par la suite quelques mesures pour réduire les mariages d’enfants à zéro.

 

 

Le mariage précoce a des conséquences néfastes

 

Le mariage d’enfants est un sérieux problème auquel nous faisons face. Et il ne date pas d’aujourd’hui, dans la province du Kasaï oriental. Malgré nos multiples sensibilisations dans en milieu urbain ou en milieu rural, certains parents et certaines religions continuent à soutenir le mariage d’enfants. Ils marient ainsi des enfants, sans tenir compte de la gravité des conséquences qui vont s’en suivre : maladies, difficultés d’accouchement, malnutrition et même la mort dans les cas extrêmes.

Un enfant marié n’a pas la maturité nécessaire pour éduquer les enfants à qui il donnera naissance. L’absence de prise en charge conséquente peut même les mettre en danger.

 

 

La mariage précoce est interdit par la loi

 

Non seulement que le mariage d’enfants est nuisible à la vieet à la santé de l’enfant, mais il est aussi interdit par la loi portant protection de l’enfant de notre pays en son article 48, qui stipule : les fiançailles et le mariage d’enfants sont interdits.

Vu la loi de notre pays, et vu toutes ces conséquences néfastes qu’entraînent le mariage précoce,  je demande :

  • Aux jeunes filles et garçons, de dénoncer toute personne qui les pousse à se marier ou qui les demande en mariage précocement.
  • Aux parents et tuteurs d’enfants, de ne pas encourager ou soutenir le mariage précoce. Il met les enfants en danger et ruine leur avenir.
  • Aux leaders communautaires (pasteurs, abbés, Imams, etc.), d’organiser des séances de sensibilisation pour lutter contre le mariage d’enfants et ses conséquences.
  • Aux autorités, de ne pas laisser impunis les auteurs de mariages d’enfants.

 

Ensemble, luttons contre le mariage d’enfants. Car la place de l’enfant n’est pas dans le mariage, mais à l’école. Son occupation n’est pas de gérer ou d’ entretenir un foyer, mais d’étudier et de bien préparer son avenir, afin qu’il soit utile à lui-même, à sa famille, et à la société.

Un enfant doit être pris en charge et encadré jusqu’à ce qu’il devienne majeur et mâture.

 

 

 

Encadreur : Donatien Muela jeune