Suite à leur initiation à l'écriture de blogs, les Enfants Reporters de Lubumbashi vous proposent leurs premiers articles.

After a blog writing workshop, the Young Reporters of Lubumbashi are pleased to share their first papers.

Je suis un enfant reporter dans la ville de Lubumbashi et j’ai 15 ans. Et je vis dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut Katanga. Dans mon quartier, j’ai peur de fréquenter certaines avenues après 17 heures. Je préfère ne pas exposer mon nom, au risque d’avoir des problèmes avec ces jeunes qui font la loi dans le quartier.

Je vais vous raconter ma mésaventure. Un jour, j’ai rencontré un groupe de jeunes, en pleine journée. Ils étaient visiblement drogués. Ils m’ont ravi mon téléphone. Et depuis cette agression, je suis obligé de prendre d’autres routes pour éviter de les croiser à nouveau. Je dois faire des grands détours et cela me prend un plus de temps.

Un groupe de jeunes fait la loi

En fait, lorsque ces jeunes m’ont arraché mon téléphone, je me promenais tout simplement dans mon quartier. Ils ont surgi je ne sais d’où et m’ont demandé de leur donner de l’argent. Je n’en avais pas. Ils ont fouillé mes poches et ont sorti le téléphone. Ce n’est qu’après qu’ils m’ont laissé partir.

 

J’étais seul et je ne pouvais même pas réagir en fait face à groupe. Curieusement, je ne suis pas la seule personne à qui cela arrive. Alors, Gabriel, mon collègue de classe, a vécu la même situation dans son quartier. « Les jeunes qui posent de tels actes travaillent dans la journée sur plusieurs chantiers de construction. Ils livrent du sable dans des chariots. Mais, le soir, après avoir consommé des drogues, ils tracassent les habitants. Les enfants sont leurs principales victimes. Ces actes se produisent souvent sur l’avenue du palmier, située au quartier Kilobe- Lobe, dans la commune annexe » raconte Gabriel.

 

Et ce qui est encore grave c’est que dans ces groupes il y a des enfants. J’ai décidé de ne plus passer par cette avenue après 17h. Alors, si je suis obligé de passer par là, j’ai tellement peur.

Je voudrais vraiment que ces jeunes puissent arrêter avec cette aventure. Ce n’est pas normal que des enfants puissent vivre dans la peur dans leurs quartiers. Il faudrait aussi que le chef de quartier et le commandant de la police de Kilobe-Lobe puissent travailler ensemble pour lutter contre ces jeunes bandits.