Alexis Kabwika est Jeune reporter à Kisangani, dans la province de la Tshopo dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo

Je suis Alexis Kabwika, jeune reporter de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Depuis le 2 août dernier, les infirmiers sont en grève. Aujourd’hui, les portes des hôpitaux sont fermées. Et cela m’inquiète. La situation de grève met aussi en danger la santé de la population.

 

Je me pose surtout des questions sur la santé des enfants dans ma ville. Depuis le début de la grève des infirmiers à Kisangani, de nombreux enfants qui sont nés pendant cette période ne sont pas vaccinés. En plus, les parents ne peuvent pas suivre le calendrier vaccinal de leurs enfants.

Le calendrier vaccinal prévu pour assurer la protection des enfants

 

Selon le programme élargi de vaccination, à la naissance, l’enfant doit recevoir le vaccin contre la poliomyélite (Vaccin Poliomyélite Oral, VPO). Il doit aussi recevoir un autre vaccin contre la tuberculose (BCG).

En tout, six semaines après la naissance, le nourrisson doit recevoir quatre vaccins : VPO1, DTC-HepB-HiB1, Pneumo1, Rotasiil1. Ces vaccins aident le bébé à lutter contre les maladies : la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite virale B, la méningite, la pneumonie, ainsi que les diarrhées.

Dix semaines après, l’enfant reçoit la deuxième dose de ces quatre vaccins. À 14 semaines, l’enfant reçoit la 3e dose de ces quatre vaccins pour assurer sa défense. Ainsi à 9 mois, l’enfant reçoit deux vaccins pour lutter contre la rougeole et la fièvre jaune. Il s’agit de : VAR et VAA. Ainsi l’enfant est protégé contre les maladies.

(Illustration vaccination)

La grève a tout perturbé

 

Pendant ces cinq derniers mois de grève, la vaccination de routine ne se fait plus. Jusqu’à ce jour, aucune solution n’est trouvée aux réclamations des infirmiers. C’est comme si la santé de l’enfant n’intéressait plus personne. Cette situation met les nouveau-nés en danger. Et pourtant, un nouveau-né a le droit d’être vacciné. Manquer ce droit à la vaccination l’expose à plusieurs maladies comme la méningite, la poliomyélite, la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la rougeole, etc.

 

L’enfant est innocent et a besoin d’être bien traité, bien nourri par le lait maternel, bien épanoui, enregistré à l’État civil, porter un nom et avoir une nationalité. Bien plus, un enfant a aussi le droit d’être vacciné pour être protégé contre les maladies.

 

Le rôle du gouvernement dans tout ça ? 

 

Nous demandons au gouvernement de regarder de près ce problème de grève des infirmiers qui pourrait avoir des conséquences sur le bon développement des enfants par le manque de vaccination.

Si rien n’est fait, demain, les maladies infantiles contre lesquelles la RDC lutte par les vaccinations de routine risquent de toucher les enfants à Kisangani. Et pourtant, ces enfants sont l’avenir du Congo de demain.

La vaccination est un droit pour tout enfant.