Luc Syakolera, est enfant reporter de Goma, province du Nord-Kivu.

Je m’intéresse à la prochaine rentrée scolaire parce que je veux qu’elle soit meilleure que l’année qui vient de se terminer. Je souhaite qu’il ne puisse pas y avoir des interruptions dans l’année scolaire qui va commencer.

 

 

Je suis parti au marché de Virunga, là où l’on vend des objets classiques. L’objectif est de voir si les parents achètent les fournitures pour leurs enfants, vu que la date de la rentrée est proche. Pour moi, c’est un indicateur qui me permet de voir le degré d’implication des parents pour la réussite de la rentrée scolaire.

Maman Florence, âgée de 30 ans, est vendeuse de fournitures scolaires au marché de Virunga. Ses affaires vont bien. Elle est plutôt contente parce que malgré la crise, les parents achètent les cahiers pour leurs enfants. « Malgré l’éruption du volcan et autre situation qui ont affecté la vie économique à Goma, les parents s’efforcent d’acheter les objets classiques pour leurs enfants, même s’ils le font petit à petit. Mais ça va quand même », me raconte Maman Florence.

 

Une bonne rentrée avec les fournitures

 

Les parents font beaucoup d’efforts pour équiper leurs enfants pour la prochaine rentrée scolaire. Pour maman Alice, elle aussi vendeuse dans le même marché, à deux semaines de la rentrée et malgré la crise, on peut voir au moins la détermination des parents. « Face à tous les problèmes que nous avons connu à Goma, nous voyons la volonté des parents. Nous espérons qu’avec l’aide du seigneur, avant le début de la rentrée, nous allons vraiment vendre beaucoup d’objets classiques pour permettre aux enfants d’aller à l’école », espère madame Alice.

 

Nous demandons de continuer à faire de la gratuité de l’enseignement une réalité effective

 

 

Cette dame m’a révélé une chose importante que je partage avec vous. « Quand un enfant commence une année avec tous les objets classiques comme ses camarades, il n’est pas complexé », a-t-elle dit. Je peux vous le confirmer. Et bien sûr que c’est vrai. Je comprends que la situation n’est pas facile. Mais, je demande aux parents de faire du mieux qu’ils peuvent pour que les enfants rentrent à l’école avec les objets classiques comme les autres.

 

Au gouvernement, nous demandons de continuer à faire de la gratuité de l’enseignement une réalité effective. Mais, surtout, de payer les enseignants comme il se doit. Nous avons besoin d’étudier dans les bonnes conditions et sans interruption.