Abigaël, 22ans, est une ancienne Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle est aujourd'hui étudiante en droit et continue de s'impliquer pour les droits des enfants en encadrant à son tour les Enfants Reporters.

« Lorsqu’une femme dit non à tes avances, ça ne veut pas dire : convains-moi ! ». C’est le coup de gueule d’une femme lassée du harcèlement que subissent les femmes. La femme est un être à part entière, avec la pleine capacité de juger et décider par elle-même. Son refus ne devrait pas être compris autrement. Il faut que l’on change les habitudes.

 

Une session sur les abus sexuels

J’ai pris part à la première session sur la gestion des risques d’exploitation et d’abus sexuels. Une session initiée par les partenaires de mise en oeuvre des Nations Unies et organisée dans la salle de conférence du cercle Elaeis à Kinshasa. J’y ai appris et compris les dangers liés à l’exploitation et aux abus sexuels. Je suis Abigaël Mwabe, jeune reporter de Kinshasa.

 

Des débats chauds

La question du harcèlement a soulevé beaucoup de débats. Un homme dans la salle a montré que dans les habitudes de notre société veulent que quand on courtise une femme et qu’elle dit non, on insiste. C’est alors qu’une des facilitatrices a réagi vivement pour mettre les points sur les  »i ». Elle a appelé à revoir notre façon de penser.

Pour elle, notre société a longtemps considéré les femmes comme des enfants. Car on ne prend pas toujours au sérieux le non d’un enfant. Et cela doit changer. Un non est un non, que ce soit pour une femme ou pour un homme.

Pour ma part, je pense que ce changement passe d’abord par le regard que nous avons sur nous-mêmes en tant que femmes.

 

Les femmes aux commandes

C’est avec enthousiasme que les participants ont chacun émis un avis, posé une question, et pour ceux qui s’en souvenaient, partagé une anecdote avec le reste de la salle. Ce sont les femmes qui ont pris la parole et qui ont dirigé les échanges sur ces questions qui mes concernent principalement par le fait qu’elles ont en sont les premières victimes.

 

Ce que j’ai retenu

Je retiens de cet atelier que la femme bénéficie d’une attention particulière en ce qui concerne sa sécurité. Et cela, que ce soit dans son environnement immédiat ou dans son milieu de travail. Le harcèlement et les abus peuvent passer par un geste, un mot ou un regard. Nous ne devons pas garder silence et dénoncer ces abus.

 

Une approche conjointe des agences des Nations Unies

Contrairement aux années précédentes, l’UNICEF, l’UNFPA, la FAO et d’autres agences des Nations Unies, se sont mises d’accord pour ne pas évaluer plusieurs fois les mêmes partenaires en partant de zéro. Cela a pour avantage que chaque service gagne en temps, et le partenaire ne procède pas plusieurs fois à la production des mêmes éléments pour être évalué.