Nathan a 15 ans et il est au Collège Notre Dame du Congo à Kinshasa. Passionné de football, il joue milieu pour “organiser le jeu”. Plus tard, il veut être un avocat reconnu et travailler pour la Cour Pénale Internationale. Sa devise: “Que tous nous soyons un!”

Nathan is 15 years old. He studies at Collège Notre Dame du Congo in Kinshasa. passionate about football, he plays middle to "organize the game". He wants to become a renowned lawyer and work for the International Criminal Court. His watchword: “That we all are one”.

Je m’appelle Nathan Kalonji, enfant reporter dans la ville de Bunia. Je veux vous parler du manque d’eau dans mon école. L’eau ne coule pas des robinets de plusieurs écoles de Bunia.

Et pour lutter contre la propagation de la pandémie COVID et d’autres maladies, les autorités recommandent le lavage des mains. Certaines écoles ont des lave-mains. Mais, les élèves ne peuvent pas les utiliser. 

En fait, c’est ce que j’ai remarqué dans plusieurs écoles. 

 

L’eau, une denrée rare 

 

Par exemple, l’école primaire Nyamukawa, dans la commune Shari au quartier Ndibakodu, n’a pas d’eau. Sur place, des lave-mains construits par des organisations non gouvernementales dans l’enceinte de l’école ne sont pas utilisés. Pour cause? Il n’y a pas dans l’école ni même dans le quartier. L’eau potable est une denrée rare. Les élèves ne peuvent pas se laver régulièrement les mains, l’un des gestes barrières. 

 

Ces lave-mains n’ont jamais été utilisés depuis leur construction. Non pas parce qu’ils ne fonctionnent pas, mais simplement parce qu’il n’y a pas d’eau. 

 

L’inquiétude des élèves 

 

Stéphane, âgé de 10 ans, est élève en cinquième primaire de cette école. Il trouve injuste que son manque d’eau potable. Pour lui et ses collègues le manque d’eau est vraiment un problème. Les élèves ne peuvent même pas garder propre les toilettes de leurs écoles parce qu’il n’y a pas d’eau. 

Stéphane craint d’être atteint de certaines maladies des mains sales à l’école. 

«Malgré ma bonne volonté de me laver les mains ici à l’école, cela n’est pas possible. Nous voyons seulement devant nous des lave-mains que nous ne pouvons pas utiliser. Je crains pour ma santé et celle de mes collègues », relate-t-il. 

Dans le quartier où se trouve l’école, pour avoir de l’eau, il faut acheter. Et cela coûte trop cher. 

 

Il faut agir

L’intérêt supérieur de l’enfant doit être garanti, partout où il se trouve. Même si le frais d’achat d’eau n’est pas prévu par l’école, je pense qu’il est utile que les autorités scolaires trouvent une solution palliative. 

On a toujours dit que la santé n’a pas de prix. Et je suis convaincu que chaque autorité scolaire doit songer à garantir la santé de chaque enfant dans son école. Et cela passe par le fait de leur offrir un cadre propice pour leur épanouissement. Ce cadre doit avoir de l’eau.

Je demande aussi aux autorités urbaines de penser comment desservir toute la vie de Bunia en eau. Chaque école doit également en bénéficier. 

Encadreur : David Ramazani