Félicité Diabanza est enfant reporter à Matadi, province du Kongo Central.

David, un enfant de mon quartier, utilise les eaux usées pour se laver. Je m’appelle Félicité Diyabanza enfant reporter de Matadi. Je vis dans le nouveau quartier de Soyo, près de la frontière avec l’Angola.

David a 12 ans et vit dans une famille de mon quartier. Alors, qu’est-ce que j’ai remarqué ?

Il ne se passe pas deux semaines sans que David ne tombe malade. Du coup, l’enfant est souvent absent à l’école. Cet enfant et tant d’autres de mon quartier se lavent avec les eaux usées qui coulent des maisons. Ces eaux vont dans des caniveaux et les enfants s’y baignent.

Ces eaux sont tellement sales. Les ménages y déversent différents déchets. En terme de microbes, je n’ose pas imaginer ce que ces eaux peuvent. Des enfants, insouciants utilisent cette eau. En fait, je suis allé poser la question à la maman de David pour savoir de quoi son enfant souffre.

Elle m’a confié que son fils est fragile aux infections. Selon le médecin, après consultation, David souffre des infections urinaires. Sans doute que cela provient des eaux usées qu’il utilise pour se laver.

En fait, les enfants utilisent les eaux usées parce que l’eau ne coule pas des robinets dans plusieurs quartiers de la ville de Matadi. Et certains enfants tombent souvent malades parce qu’ils ne consomment pas de l’eau potable.

Au quartier Ngombe, un autre quartier de Matadi, adultes et enfants utilisent aussi des eaux usées pour se laver, faire la lessive ou la vaisselle.

Et pour avoir de l’eau à boire, les familles sont obligées de parcourir des longues distances à pied à travers la ville. L’eau est vendue à certains endroits : 300 Fc pour un bidon de 25L.

Certains parents impuissants, observent leurs enfants qui utilisent les eaux usées pour se laver sans pouvoir interdire. Conséquence ? Les enfants tombent souvent malades et cela a des incidences sur leurs résultats à l’école. Est-ce que les autorités de la ville pourraient voir comment rendre l’eau potable accessible dans les différents quartiers de la ville de Matadi.

Si non, il y aura encore beaucoup d’enfants qui vont tomber malades en utilisant les eaux usées par manque d’eau potable.