Gloria Kazadi est un enfant reporter de la ville de Kinshasa.

Je m’appelle Gloria, j’ai 15 ans, je suis enfant reporter de Kinshasa.  Dans mon quartier il y a une insécurité grave. Les délinquants de mon quartier, appelés “Kuluna”, font des ravages.

Des bandits pas du tout inquiétés

Ils volent, pillent, détruisent les biens d’autrui, agressent, entrent par effraction dans les maisons et infligent même des blessures. Dans tout ça, les forces de l’ordre ne font rien. Les coupables, pourtant connus de tous, ne sont pas inquiétés, pas arrêtés, et ils continuent de circuler librement pendant la journée. Plusieurs enfants de mon quartier se sont faits agresser. Moi-même d’ailleurs, je n’ai pas le droit de rester dehors après une certaine heure.

 

 

Tout peut arriver

Quand une bagarre éclate, on est obligé d’aller se cacher pour éviter d’être blessé ou même de se faire agresser. S’il est vrai que ça ne m’est jamais arrivé de tomber sur des Kulunas, ce n’est pas le cas pour tous. Certains enfants de mon âge ont été frappés parce qu’ils ont refusé d’aller leur acheter une cigarette au coin de la rue alors qu’ils les envoyaient. il y en a à qui on arrache l’argent avec lequel ils sont censés acheter à manger pour la maison, sans aucune raison. Il y a aussi ceux qui ,’ont rien fait, mais qu’ils décident de tabasser…pour rien !

 

 

Témoin d’une agression

Un jour, en rentrant de l’école, j’ai assisté à l’agression d’une fille. Ils lui ont tout pris, complètement dépouillée, et son partis. Personne ne les a interpellés. J’ai regardé la jeune fille pleurer. Elle était un peu plus âgée que moi, mais je me suis imaginée à sa place et j’ai eu peur, parce que je n’aurais eu personne pour me protéger. Et parce que ce serait peut-être pire et que je sais que c’est très probable que ça se produise.

 

 

Où sont les autorités ?

La sécurité n’a pas de prix surtout pour un enfant. Et chez nous, elle est telle une pierre précieuse. J’aimerais que les autorités de mon pays prennent des mesures pour éradiquer l’insécurité dans la ville de Kinshasa, parce que les premières victimes, ce sont les enfants.