Josué A est un enfant reporter de la ville de Matadi, province du Kongo Central.

Il y a quelques jours à Matadi, dans la province du Kongo-Central, Emmanuel Makiese âgé de 14 ans, a reçu une information douteuse concernant le vaccin contre la Covid-19. Je l’ai rencontré. Il m’a raconté comment il s’est comporté après avoir reçu cette information. Plusieurs Fakenews circulent en ce moment…

 

Avec Exaucé et Maria, ses deux amis du quartier avec qui il passe le plus de temps, Emmanuel a reçu une vidéo partagée dans un groupe WhatsApp. La vidéo montrait des gens morts, sur des lits d’hôpitaux. Selon le contenu de la vidéo, ces gens seraient décédés après avoir été vaccinés contre le coronavirus.  Il a eu des doutes sur l’authenticité de la vidéo et même de l’information.

 

Partage des informations sans vérifications

 

Et tout de suite, lui et ses amis ont partagé cette vidéo à leurs différents contacts sur les réseaux sociaux. Emmanuel et ses amis n’ont pas pris le temps de vérifier si l’information est fiable ou pas. Cette vidéo a été partagée à plusieurs autres enfants dans son quartier.

« Dès que j’ai regardé cette vidéo, je l’ai partagé dans tous les groupes WhatsApp dont je fais partie. Le groupe des enfants de mon quartier, de ma classe, de mon église et autres », m’a expliqué Emmanuel.

C’est notamment à cause de ce genre d’informations que beaucoup d’enfants ont décidé de ne pas encourager leurs grands-parents à se faire vacciner. Les enfants ne sont pas concernés par la vaccination, mais ils sont tellement interessés par le sujet. La diffusion de fausses informations la Covid-19 ne concerne pas que la province du Kongo-Central. C’est une réalité dans plusieurs villes et pays dans le monde.

 

 Une commission de censure pour lutter contre les Fakenews à Matadi 

 

Jean-Marie Batomene, chef de la division provinciale à la communication du Kongo central, affirme que des stratégies sont mises en place pour lutter contre les fausses informations sur la pandémie.

 » Une commission censure a été lancée pour lutter contre ces Fakenews dans les médias locaux « , a indiqué, Jean-Marie Batomene.

Cette commission veille à ce qu’il y ait dans toutes les chaînes, des programmes appropriés pour les enfants, notamment sur la Covid-19. Tels que les dessins animés, émissions culturelles et éducatives.

 

L’initiative a du mal à prendre sur les reseaux sociaux 

Les élèves consultent le téléphone. Kipushi, 2021 @ponabana

Dès qu’il y a un Fake news qui circule, la division cherche les sources d’informations et organise des magazines télévisés et radiophoniques pour apporter la bonne information aux enfants. Mais sur les réseaux sociaux, c’est encore compliqué. La division espère que l’information diffusée va permettre aux gens de devenir des relais contre celle qui pourrait circuler sur les réseaux sociaux.

Mais comment y arriver quand on sait les jeunes sont beaucoup plus sur leurs téléphones aujourd’hui que dans les médias traditionnels. Je pense que les solutions proposées devraient être adaptées à la cible principale, les jeunes. 

L’accès à la bonne information est un droit de l’enfant garantie dans l’article 17 de la convention internationale de droit de l’enfant.

Son application est un défi auquel les autorités provinciales s’attèlent. Ce droit s’avère important surtout pour protéger l’enfant contre les fausses informations.

 

Encadreur: Fallone Nkenge